Articles des Congrès
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P11 - Impacts de la pollution de l'air sur la santé et études d'exposition en laboratoire : la mesure du potentiel oxydant.
L. Gérard (1), A. Marsal (2), M. Cazaunau (3), E. Pangui (3), J. C. Macias Rodriguez (1), A. Delater (1), E. Al Marj (1), A. Gratien (1), A. Bergé (1), T. Mhadhbi (2), C. Gaimoz (3), J.-F. Doussin (3), B. Picquet-Varrault (3), Z. Maakoul (5), D. Marchant (5), J-F. Bernaudin (4,5), E. Boncoeur (4,6), C. Buissot (7), A. Der Vartanian (7), C. Planes (4,8), N. Voituron (4), S. Lanone (7), G. Uzu (2), P. Coll (1)
1. Université Paris Cité and Univ Paris Est Créteil, CNRS, LISA, Paris, France
2. University Grenoble Alpes, CNRS, IRD, INP-G, IGE (UMR 5001), Grenoble, France
3. Univ Paris Est Créteil and Université Paris Cité, CNRS, LISA, Créteil, France
4. Laboratoire Hypoxie&Poumon, INSERM, Université Sorbonne Paris-Nord, Bobigny, France
5. Faculté de Médecine, Sorbonne Université, Paris, France
6. Laboratoire Etude de la Dynamique des Protéomes (EDYP), IRIG, Grenoble, France
7. Univ Paris Est Créteil, INSERM, IMRB, Créteil, France
8. Service de Physiologie et d’Explorations Fonctionnelles, Hôpital Avicenne, APHP, Bobigny, France
[2025]
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Résumé
Près de 99 % de la population mondiale est exposée à des niveaux de pollution atmosphérique dépassant les seuils recommandés par l'OMS, entraînant environ 8 millions de décès prématurés chaque année. Récemment, le Potentiel Oxydant (PO) des particules atmosphériques (aérosols) a émergé comme un indicateur prometteur pour évaluer les effets de la pollution sur la santé. Cette mesure repose sur la quantification des espèces réactives de l'oxygène (ROS) générées par les interactions entre les particules et le système respiratoire. Cependant, les liens entre les données de PO des particules et leurs effets sur la santé restent insuffisamment documentés, soulignant la nécessité de mener davantage d'études sur ce sujet. Dans ce contexte, nos objectifs sont : 1) d'étudier les liens entre la mesure du PO et les réponses biologiques ; 2) d'établir des relations entre les déterminants de la pollution atmosphérique et le PO, en évaluant notamment l'impact de composés spécifiques ou de mélanges de composés sur cette mesure, et en comparant ces données avec les réponses biologiques observées. Pour cela, nous avons mesuré le PO d'aérosols issus de masses d'air générées en laboratoire, à l'aide de différentes méthodes acellulaires après prélèvement sur filtre. Ces expériences ont été réalisées sur la plateforme PolluRisk, qui permet d'exposer, pendant plusieurs jours, des modèles précliniques à des atmosphères urbaines simulées. Cette plateforme comprend une chambre atmosphérique capable de générer des atmosphères réalistes, ensuite transférées à des systèmes d'exposition contenant des modèles précliniques. Par ailleurs, un ensemble d'instruments analytiques est connecté à ces systèmes pour caractériser les propriétés physico-chimiques des masses d'air simulées (gaz et particules). La plateforme offre ainsi une combinaison unique entre l'analyse physico-chimique des masses d'air simulées, les mesures de Potentiel Oxydant, et l'étude des réponses biologiques induites par ces expositions.
Mots clés
Potentiel Oxydant, Impact sanitaire, Chambre de simulation, Fibrose pulmonaire
Abstract
Nearly 99% of the global population is exposed to air pollution levels exceeding the thresholds recommended by the WHO, leading to approximately 8 million premature deaths annually. Recently, the Oxidative Potential (OP) of atmospheric particles (aerosols) has emerged as a promising indicator for assessing the health effects of pollution. This metric is based on the quantification of reactive oxygen species (ROS) generated by interactions between particles and the respiratory system. However, the links between OP data from particles and their health effects remain poorly documented, underscoring the need for further research in this area. In this context, our objectives are: 1) to explore the connections between OP measurements and biological responses. 2) to establish relationships between the determinants of air pollution and OP, specifically by evaluating the impact of individual compounds or mixtures on this metric and comparing these findings with observed biological responses. To achieve this, we measured the OP of aerosols derived from laboratory-generated air masses using various acellular methods after sampling on filters. These experiments were conducted on the PolluRisk platform, which enables preclinical models to be exposed for several days to simulated urban atmospheres. This platform includes an atmospheric chamber capable of generating realistic air masses, which are then transferred to exposure systems housing preclinical models. Additionally, a suite of analytical instruments is connected to these systems to characterize the physicochemical properties of the simulated air masses (gases and particles). The platform thus offers a unique combination of physicochemical analyses of simulated air masses, Oxidative Potential measurements, and the study of biological responses induced by these exposures.
Keywords
Oxidative Potential, Health impact, Smog chamber, Pulmonary fibrosis
DOI
10.25576/ASFERA-CFA2025-43946