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Paris respire-t-il ? Retour sur l'épisode d'asthme d'orage de juin 2023.

N. Visez (1,2)*, V. Pontiès (3), M. Conte (4), A.-C. Paty (4), G. Oliver (2), S. Monnier (2), J.-P. Besancenot (2), P. Poncet (2,5), R. Courault (6), M. Choël (1), A. Spanu (2)

1. Univ. Lille, CNRS, UMR 8516 - LASIRE - Laboratoire de Spectroscopie pour les Interactions, la Réactivité et l′Environnement, Lille, France
2. Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), Brussieu, France
3. Santé publique France - Hauts-de-France, Lille, France
4. Santé publique France - Ile-de-France, Saint-Denis, France
5. Institut Pasteur, Hôpital Armand Trousseau (APHP), Paris, France
6. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR CNRS 7533 Ladyss, France

[2025]

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Résumé

Un épisode d'asthme d'orage (EAO), premier de cette ampleur en France, a touché la région parisienne les 10, 11 et 12 juin 2023. Avec un pic d'activité dans la nuit du 10 au 11 juin, cet événement a entraîné 1900 consultations aux urgences pour asthme, touchant en particulier les hommes âgés de 14 à 44 ans. Le taux d'hospitalisation (14 %) est resté inférieur à la moyenne annuelle pour l'asthme (20 %). L'afflux aux urgences a débuté le 10 juin vers 18 h, après une forte bourrasque (15 m.s-1) et un épisode de resuspension de PM10, et a culminé le 11 juin vers 4 h du matin. Une augmentation significative des spores de moisissures (Cladosporium et ascospores) a été observée durant la nuit. Bien que l'EAO ait coïncidé avec la saison pollinique des graminées et urticacées, les concentrations de pollens étaient plus faibles que les jours précédents. L'analyse suggère des causes plurifactorielles à cet EAO incluant : un pic de pollution à l'ozone, des vents violents, un épisode de resuspension de PM10, la présence de pollens altérés et une augmentation des spores de moisissures après l'orage.

Mots clés

Aérobiologie, Santé environnement, Bioaérosols

Abstract

A episode of thundestorm asthma (ETSA) episode, the first of its magnitude in France, affected the Paris region on 10, 11 and 12 June 2023 With a peak on the night of 10th to 11th June, the event led to 1,900 visits to emergency departments for asthma, mainly affecting men aged 14 to 44. The hospitalisation rate (14 %) remained below the annual average for asthma (20 %). The influx to the emergency departments started at about 6 p.m. on 10 June, after a strong wind gust (15 m.s-1) and an episode of PM10 resuspension, and peaked at about 4 a.m. on 11th June. A significant increase in mould spores (Cladosporium and Ascosporium) was observed overnight. Although the ETSA coincided with the grass and Urticaceae pollen season, pollen concentrations were lower than on previous days. The analysis suggests multifactorial causes for this ETSA, including: a peak in ozone pollution, strong winds, a PM10 resuspension episode, the presence of weathered pollen and an increase in mould spores after the storm.

Keywords

Aerobiology, Environmental health, Bioaerosols

DOI

10.25576/ASFERA-CFA2025-43854

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